CABARET BERLIN
Une pièce musicale et performative de Jérôme Marin
Mise en scène : Jérôme Marin, assisté de Sylvain Dufour
Scénographie : Sébastien Pons & Sylvain Dufour
Direction musicale : Antoine Bernollin
D'après des chansons composées entre autres par Mischa Spoliansky, Rudolf Nelson, Friedrich Höllander,
traduites de l'allemand par Yasmin Hoffman & Corentin Backes, Mélissa Maillo, Nadia Khedach
Avec Sylvain Dufour, Mathieu Jedrazak, Aimée Leballeur, Jérôme Marin & Lila Tamazit
Avec Antoine Bernollin (piano), Fred Ferrand (accordéon) & Mathieu Jedrazak (violon alto)
Direction musicale : Antoine Bernollin
Cabaret Berlin, une production de la Compagnie de l'Eau qui dort réalisée avec le soutien de la DRAC Centre, la Région Centre, la Scène nationale d'Orléans, la ville d'Ingré, la SPEDIDAM, EMMETROP, la ville d'Orléans, le Conseil général du Loiret.
Lien vers les vidéos du spectacle
Prologue
"Comment un phénomène artistique d'apparence mineure a pris dans des circonstances politiques précises, une importance grandissante, à tel point que la mainmise sur le cabaret a pu avoir une importance politique incontestable par les possibilités de propagande – au niveau du conscient comme de l'inconscient – qu'il offrait ? […] Dans les années qui précédèrent la montée du nazisme, à Berlin notamment, le cabaret semble prendre une importance unique. Plus la crise sociale et économique devient catastrophique, plus l’avidité à l'égard des plaisirs, des divertissements les plus scabreux est importante. Le cabaret est un refuge et un exutoire. Il accueille aussi bien les ouvriers, la petite bourgeoisie que l'aristocratie décadente. Il mêle le théâtre – surtout expressionniste – aux divertissements les plus vulgaires, aux chansons à la satire politique, offrant un spectacle à peu près unique qui, à lui seul, caractérise le Berlin des années 30."
Jean-Michel PALMIER – Cause commune – 1976/1 – 10/18
Cabaret Berlin
Le temps de quelques chansons bouleversantes ou arrogantes, 5 hommes/femmes se précipitent avec l'éclat du divertissement et l'ivresse de la décadence dans le monde du Cabaret berlinois des années 20-30... avec le regard de notre époque, les lèvres se mordant à la vue des tragédies de notre temps...
Caresses piquantes pour ces corps promis à l'irrévérence, blottis dans les mirages de l'élégance et de la paillette ! Ici, on danse, là-bas on chante, on exulte dans une liberté de parole oubliée... on s'interroge avec des mots et des musiques d'antan... et loin des naufrages, dans une joyeuseté communicative, nous refaisons le monde !
Innovant, irrévérencieux, subtil et d'une rare élégance, aussi fort dans la puissance de sa parole que dans celle de sa musique, le Cabaret berlinois offre un terrain de jeux des plus attractifs et des plus stimulants... et c'est en brisant (ou apprivoisant) les codes du cabaret, en l'ouvrant à une recherche artistique protéiforme, en le requestionnant par rapport à sa forme actuelle, mais aussi en soulignant sa force contemporaine que nous l'aborderons...
… De l'irrévérence à l'élégance !
"Parrain imaginaire et sulfureux de mon travail de cabarettiste, il me semblait nécessaire, après tant de pérégrination dans la petite chambre, que le Cabaret Berlinois fasse l'objet d'une pièce à part entière...
Ce travail souvent dévorant, parfois incongru, qui avait commencé par mon intérêt pour Munich et les pièces de Karl Valentin, qui m'avait amené à chanter, à créer Monsieur K., à découvrir l'histoire du Café-Concert, des Cabarets et du music-hall, qui m'avait conduit sur les scènes du cabaret interlope parisien, et qui m'invite aujourd'hui à danser avec François Chaignaud... Ce travail là, et les rencontres que j'ai eu la chance de faire grâce celui-ci... m'emmène aujourd'hui vers ce qui a été une des expériences artistiques, politiques et sociales les plus fortes en Allemagne.
Je ne voulais pas rentrer seul dans ce Cabaret et, au delà de mon désir de poursuivre mon compagnonnage avec le compositeur et pianiste Antoine Bernollin, avec qui je collabore depuis 5 ans, pour la recherche musicale (re-création des partitions, harmonisation, direction musicale,...), je voulais me surprendre dans cette aventure, ne pas aller vers l'évidence... je souhaitais expérimenter, chercher avec des pratiques et des regards différents du mien. Et ce sont les rencontres que j'ai faites pendant la saison 2010/2011 qui m'ont conforté dans mes désirs... J'ai voulu aller plus loin, et j'ai proposé à certaines d'entre elles de venir me rejoindre dans cette folle entreprise... Sylvain Dufour, Lila Tamazit, Mathieu Judrazak & Fred Ferrand !"
Jérôme Marin
"Il est de moins en moins solitaire, le personnage "orléanais" de Monsieur K, théâtralisation chantée de l'intime, cher à Jérôme Marin. L'an passé, il débordait au côté du performeur François Chaignaud [Sous l'Ombrelle]. Et voici Jérôme Marin à présent engagé dans le grand format - quatre comédiens chanteurs, autant de musiciens - pour aborder une référence cardinale de son art : le cabaret berlinois des années 20 et 30. Au bord des pires catastrophes, ce genre transfuge, de l'insolence au raffinement, du vulgaire à l'élégance, put signifier toute une société. Alors qu'en serait-il dans notre propre temps ?"
François-Xavier Hauville, directeur de la Scène Nationale d'Orléans
Mise en scène : Jérôme Marin, assisté de Sylvain Dufour
Scénographie : Sébastien Pons & Sylvain Dufour
Direction musicale : Antoine Bernollin
D'après des chansons composées entre autres par Mischa Spoliansky, Rudolf Nelson, Friedrich Höllander,
traduites de l'allemand par Yasmin Hoffman & Corentin Backes, Mélissa Maillo, Nadia Khedach
Avec Sylvain Dufour, Mathieu Jedrazak, Aimée Leballeur, Jérôme Marin & Lila Tamazit
Avec Antoine Bernollin (piano), Fred Ferrand (accordéon) & Mathieu Jedrazak (violon alto)
Direction musicale : Antoine Bernollin
Cabaret Berlin, une production de la Compagnie de l'Eau qui dort réalisée avec le soutien de la DRAC Centre, la Région Centre, la Scène nationale d'Orléans, la ville d'Ingré, la SPEDIDAM, EMMETROP, la ville d'Orléans, le Conseil général du Loiret.
Lien vers les vidéos du spectacle
Prologue
"Comment un phénomène artistique d'apparence mineure a pris dans des circonstances politiques précises, une importance grandissante, à tel point que la mainmise sur le cabaret a pu avoir une importance politique incontestable par les possibilités de propagande – au niveau du conscient comme de l'inconscient – qu'il offrait ? […] Dans les années qui précédèrent la montée du nazisme, à Berlin notamment, le cabaret semble prendre une importance unique. Plus la crise sociale et économique devient catastrophique, plus l’avidité à l'égard des plaisirs, des divertissements les plus scabreux est importante. Le cabaret est un refuge et un exutoire. Il accueille aussi bien les ouvriers, la petite bourgeoisie que l'aristocratie décadente. Il mêle le théâtre – surtout expressionniste – aux divertissements les plus vulgaires, aux chansons à la satire politique, offrant un spectacle à peu près unique qui, à lui seul, caractérise le Berlin des années 30."
Jean-Michel PALMIER – Cause commune – 1976/1 – 10/18
Cabaret Berlin
Le temps de quelques chansons bouleversantes ou arrogantes, 5 hommes/femmes se précipitent avec l'éclat du divertissement et l'ivresse de la décadence dans le monde du Cabaret berlinois des années 20-30... avec le regard de notre époque, les lèvres se mordant à la vue des tragédies de notre temps...
Caresses piquantes pour ces corps promis à l'irrévérence, blottis dans les mirages de l'élégance et de la paillette ! Ici, on danse, là-bas on chante, on exulte dans une liberté de parole oubliée... on s'interroge avec des mots et des musiques d'antan... et loin des naufrages, dans une joyeuseté communicative, nous refaisons le monde !
Innovant, irrévérencieux, subtil et d'une rare élégance, aussi fort dans la puissance de sa parole que dans celle de sa musique, le Cabaret berlinois offre un terrain de jeux des plus attractifs et des plus stimulants... et c'est en brisant (ou apprivoisant) les codes du cabaret, en l'ouvrant à une recherche artistique protéiforme, en le requestionnant par rapport à sa forme actuelle, mais aussi en soulignant sa force contemporaine que nous l'aborderons...
… De l'irrévérence à l'élégance !
"Parrain imaginaire et sulfureux de mon travail de cabarettiste, il me semblait nécessaire, après tant de pérégrination dans la petite chambre, que le Cabaret Berlinois fasse l'objet d'une pièce à part entière...
Ce travail souvent dévorant, parfois incongru, qui avait commencé par mon intérêt pour Munich et les pièces de Karl Valentin, qui m'avait amené à chanter, à créer Monsieur K., à découvrir l'histoire du Café-Concert, des Cabarets et du music-hall, qui m'avait conduit sur les scènes du cabaret interlope parisien, et qui m'invite aujourd'hui à danser avec François Chaignaud... Ce travail là, et les rencontres que j'ai eu la chance de faire grâce celui-ci... m'emmène aujourd'hui vers ce qui a été une des expériences artistiques, politiques et sociales les plus fortes en Allemagne.
Je ne voulais pas rentrer seul dans ce Cabaret et, au delà de mon désir de poursuivre mon compagnonnage avec le compositeur et pianiste Antoine Bernollin, avec qui je collabore depuis 5 ans, pour la recherche musicale (re-création des partitions, harmonisation, direction musicale,...), je voulais me surprendre dans cette aventure, ne pas aller vers l'évidence... je souhaitais expérimenter, chercher avec des pratiques et des regards différents du mien. Et ce sont les rencontres que j'ai faites pendant la saison 2010/2011 qui m'ont conforté dans mes désirs... J'ai voulu aller plus loin, et j'ai proposé à certaines d'entre elles de venir me rejoindre dans cette folle entreprise... Sylvain Dufour, Lila Tamazit, Mathieu Judrazak & Fred Ferrand !"
Jérôme Marin
"Il est de moins en moins solitaire, le personnage "orléanais" de Monsieur K, théâtralisation chantée de l'intime, cher à Jérôme Marin. L'an passé, il débordait au côté du performeur François Chaignaud [Sous l'Ombrelle]. Et voici Jérôme Marin à présent engagé dans le grand format - quatre comédiens chanteurs, autant de musiciens - pour aborder une référence cardinale de son art : le cabaret berlinois des années 20 et 30. Au bord des pires catastrophes, ce genre transfuge, de l'insolence au raffinement, du vulgaire à l'élégance, put signifier toute une société. Alors qu'en serait-il dans notre propre temps ?"
François-Xavier Hauville, directeur de la Scène Nationale d'Orléans
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